Damien : Lyon Urban Trail 2013 ( récit ) - Le Blog des 3D Trail

photo prise sur le site du LUT

Trail et Ville ?

Les deux mots sont assez antinomiques. J'avais cet avis avant d'aller trainer mes gambettes sur le Lyon Urban Trail 2013.J'ai été agréablement surpris par ce concept étonnant...

M’étant inscrit longtemps à l’avance en vue d’un challenge que je ne fais plus, je me motive difficilement les semaines précédentes pour arriver en forme sur une course qui est annoncée relevée avec des têtes d’affiche nationales et même internationales.

Heureusement que Rémy et Thomas sont de la partie car décoller de Grenoble aux aurores un dimanche matin pour aller courir en ville, un vrai défi pour moi !  

6H30 du matin place des Terreaux : deux mondes se croisent.  Les fêtards de la veille zonent comme des zombies et regardent l’air dubitatf  les « collant-pipette » qui s’équipent dans les traboules un dimanche matin !

Armée de cuissards compressifs, manchons , sacs ultra light et pompes de route, la petite communauté du sport nature va affronter les 36,5 kms , 3000 marches ,1300D+ et multiples bosses bitumées à travers tous les quartiers et collines lyonnaises. 

Dans le sas de départ, on se place au mieux avec Rémy pour être dans le bon groupe dés l’entame de la course. On vise tous les 2 un top 30. Le sas élite est rempli de gros clients et l’affaire ne va pas être simple…

PAN ! Le départ est plutôt tranquille mais je comprends vite pourquoi. On attaque d’entrée de jeu une rampe aux % monstrueux de plusieurs hectomètres. Après un échauffement miminum, les muscles sont un peu surpris…Le peloton s’étire et les 20 premiers se détachent. Je n’essaie pas de suivre. Rémy est avec moi sur cette première bosse. A la bascule, on redescend direct sur des escaliers. Il faut avoir le pied urbain pour doser l’effort ! Cette première partie de course est pleine de relance et de montées/descentes qui peuvent faire très mal si on se met dans le rouge. J’essaie d’être le plus détendu possible et je m’applique surtout sur les portions plates qui sont moins énergivores…Cela fonctionne plutôt pas mal car je remonte régulièrement des coureurs et me voilà dans les 20 au KM10. A mes côtés,  Je reconnais Franck Bussière ( vainqueur de la TDS), Bastien Bravais ( Team NB) auteur d’un 1H11 quelques semaines avant sur un semi…

"Suis-je parti trop vite pour être avec eux ? Je vais vite le savoir... "

                       

On continue notre bonhomme de chemin en grimpant toutes les collines lyonaises : Fourvières, Sainte Foix ...Les points de  vue sur la ville au petit matin, les Alpes en toile de fond, c'est tout simplement splendide. Cheminer dans ces ruelles escaliers est très agréable. Il faut cependant être attentif aux croisements de route,  trottoirs et autres mobiliers urbains qui ponctuent la course.

 On passe devant un magnifique théâtre romain. Au deuxième ravito, je m’arrête faire le plein et poursuis mon chemin quand tout à coup, je me retrouve au milieu d’un terrain de descente de VTT mais sans balisage. Je suis perdu ! J’en profite pour faire une petite vidange. Plus bas, je retrouve le coureur qui me précédait. Il reste un peu moins de 10km et les jambes tournent encore bien. Cependant, arrive un enchaînement de descentes raides et de remontées toutes aussi pentues. Mon compagnon craque un peu mais Franck revient sur moi et au 3^èmeravitaillement, on repart ensemble pour les dernières difficultés de la course. Au détour d’un chemin, j’aperçois Rémy qui doit être 3’ derrière. Je l’imagine bien revenir à mon niveau si je baisse le rythme…

Dans les descentes, Franck est plus rapide mais sur le plat et les montées, on est au même rythme. On revient sur des coureurs devant. 

Il reste 2 bosses, je crois que je peux suivre le rythme mais je commence à cramper dans les montées. Il faut marcher. Je perds un peu du temps. Dernière difficulté, je regarde derrière moi et gère ma place au cœur de l’hôtel de Ville avant de passer la ligne d’arrivée en 16^ème position. 2H52 pour cette escapade lyonnaise ! 

Je serre la pince au vainqueur, discute un moment avec Christophe Malardé  puis arrive Rémy. Yes ! Deux 3Dtrails dans le top 25 ! Il est l’heure de se restaurer sur le ravito gargantuesque et on refait le match. Les coureurs arrivent maintenant par centaine et la place noircit à vue d’œil. On récupère Thomas auteur d’une belle course sur le 23 ! Ma foi, une bien belle matinée chez les gones ! Ils savent recevoir :-)

Points positifs :

• Bonne gestion de course, pas d’explosion en vol. Mon classement est très encourageant car il y a des gros clients devant et derrière !
• Musculairement, je pensais être juste sans préparation spécifique, ma récup prouve le contraire ! conclusion : pour faire un trail urbain, faut faire du ski de rando J J
• La course m’a surpris par sa diversité. C’est riant de faire une course poursuite de 36km en ville J
• Faire des courses avec les copains, c’est le top.  

Points négatifs :

•  Echauffement trop court pour être bien dès les premiers hectomètres…
• Pourquoi faire un départ si tôt pour un 36km ?

Allez le TOP 20 ( Rémy est 21 )

Comments

[Manu]

Bienheureux que les 3d participent à un trail urbain bien décrié sur sa forme aux premières éditions ( j'ai fait les 2 premières ) par tant de puriste et qui se veut être aujourd'hui une course
incontournable puisque d'autres villes ont également pris le relai.
Le blog des 3d de par sa lecture permettra une meilleure approche de ce type de course...le trail n'est pas que haute montagne et il n'y a pas que la marathon sur route.
Côté perf', bravo Damien, je me doutais bien que tu serais de la bataille sur un "top quelque chose" mais surtout bien placé ( si avec le ski de rando du n'avais pas la pêche....t'avais plus qu'à
les jeter ou plutôt me les donner.LOL ).
Reste la récup' et l'enchaînement sur les chemins où l'effort est différent.
A bientôt sur les chemins, le pied va mieux, tout doucement...

[Damien]

Salut Manu ! 


Tant mieux si tes soucis de pieds se résorbent peu à peu...


C'est vrai que le LUT est un concept étonnant et très agréable au final. Par contre, j'ai bien conscience que nous sommes un peu privilégiés concernant le ravito final ( où nous arrivons dans les
premiers ) et surtout, nous n'avons pas de pbs de bouchons sur des parties du parcours...


Car, le point central pour réussir une course de masse, c'est tout de même que l'ensemble du peloton prenne du plaisir et profite de tout ce qui est mis en place par l'orga.


voilou ! A bientôt alors !