Suunto Ambit 2 : le test

Comme annoncé il y a 3 semaines, j’ai la chance d’avoir en test la toute dernière Suunto Ambit 2.

Voici donc un premier retour sur mes premiers ressentis d‘utilisation.

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Tout d’abord, je tiens à préciser que ce test n’a pas pour but de mettre en évidence les évolutions entre l’Ambit 2 et l’Ambit 1, mais simplement d’apporter mon ressenti sur l’utilisation de ce nouveau modèle. Ne connaissant absolument pas l’Ambit 1, il me serait très difficile de vous analyser les améliorations. Toutefois, d’après quelques infos reçues, j’essayerai tout de même de vous apporter quelques éléments au cours de cet article.

 

En fait, il s’agit de ma première utilisation d’une montre GPS (si l’on excepte l’un des premiers modèles de chez Garmin, le forerunner 201, que j’avais rapidement laissé tomber : peu ergonomique, temps d’utilisation trop limité, trop de perte de réseau…) et ce test tombe bien, puisque je songeais depuis peu à investir… un jour. Pour le moment, j’utilise la Suunto T6c (avec footpod) avec beaucoup de satisfaction, mais c’est vrai que certaines fonctions liées au GPS manquent par moment sur ma T6c.

T6c

Pour ce test, mes éléments de comparaison sur telle ou telle fonctions sont donc inconsciemment liés à mes habitudes prises sur la Suunto T6c. Donc pour par mal de fonctions (en particulier GPS), c’est tout à fait nouveau pour moi.

 

Toutefois, malgré le fait de devoir « rendre compte » de mon test sur ce blog, je n’ai pas cherché à tester toutes les fonctions de la montre. Je me suis surtout « limité » aux fonctions qui ont, de mon point de vue, un sens dans ma pratique personnelle du trail running (et que j’imagine être très proche de la pratique de la grande majorité des traileurs). Par exemple, il y a une fonction « alerte orage » sur l’Ambit 2, qui est probablement très utile lors d’expédition en montagne. Mais dans ma pratique du trail, je ne pars en montagne qu’à la journée et je prends connaissance de la météo avant. En cas de risque, j’adapte mon parcours ou bien je l’annule. Ainsi, dans le cadre de mon utilisation habituelle, cette fonction ne m’est pas utile. Je n’ai donc pas eu l’occasion de la tester.

De plus, dans ma pratique du trail running, comme dans ma vie quotidienne d’ailleurs, j’aime que les choses que j’utilise soient simples, rapides et intuitives. Ainsi, dans mon utilisation de cette Ambit 2, je n’ai souhaité regarder dans le mode d’emploi qu’en cas d’extrême recours pour une fonction introuvable… D’ailleurs, Suunto m’avait facilité cette pratique, puisque la montre est livrée sans mode d’emploi, les infos étant téléchargeables sur le net.

Et finalement, après 3 semaines d’utilisation quotidienne de cette Ambit 2, je n’ai toujours pas cherché quoique ce soit dans le mode d’emploi. Preuve que cette montre est très intuitive. Car même si j’ai quelques reflexes Suunto dû à mon habitude de la T6c, on sent qu’il y a eu un réel travail de réalisé de ce côté-là. Principaux éléments de cette réussite : des textes très clairs en français sur la montre, une plateforme Movescount ultra fonctionnelle (j’y reviendrai) et un cheminement toujours logique sur la montre.

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En déballant cette montre, la première chose qui m’a frappé, c’est la taille. Par rapport à ma T6c, l’Ambit 2 est bien plus volumineuse. Bien sûr, cela s’explique par la présence du GPS intégré à la montre, mais c’est vrai que les premiers temps avec l’Ambit au poignet sont un peu « déroutants », mais on s’habitue rapidement à ce format.

En revanche, le confort est peu satisfaisant à mon goût. Certes, la montre étant neuve, le bracelet était particulièrement rigide dans les premières prises en main, et cela s’est peu à peu estompé. Mais malgré tout, le confort est assez moyen à mon goût.

En pratique sportive, ce n’est pas trop gênant. J’aime bien avoir le bracelet assez serré (pour éviter tout « ballottement » de la montre) et une fois fixée, l’Ambit2 ne se fait plus trop sentir.

En revanche, en la portant pour la vie quotidienne, c’est là que c’est pour moi le plus inconfortable. En dehors du sport, j’aime avoir le bracelet un peu relâché et dans cette configuration-là, l’Ambit 2 n’arrive pas à se faire oublier, avec quelques sensations de gêne récurrentes.

 

Concernant le design de la montre, je le trouve très soigné. L’aspect « métal » donnant du « cachet » à la montre. De plus, elle dégage un sentiment de robustesse intéressant. Les boutons larges sont également bien pensés pour faciliter l’utilisation.

Enfin, on remarquera sur cette montre un léger rebord tout autour du cadran. Vraisemblablement pour limiter les risques d’éventuelles rayures. Plutôt malin.

 

Une fois la montre déballée, l’une des premières choses à faire et d’installer le logiciel Moveslink. Ce logiciel permet ensuite, via le câble fourni, de paramétrer la montre de façon extrêmement simple. C’est vraiment très pratique et cela évite de passer des heures à tâtonner sur la montre. Là, en quelques clics, vous indiquez vos paramètres (âge, taille, poids, niveau de pratique, …) qui seront utiles par la suite pour analyser les futures courbes et définir les différentes plages d’effort.  

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L’utilisation du logiciel est simple, clair et donne de suite l’impression que l’on pourra exploiter facilement pas mal de possibilités de la montre.

Ainsi, sur cette plateforme movescount, vous pouvez très simplement paramétrer les différents affichages. Il y a le choix de différents sports (vélo, running, trail, natation, escalade…) avec d’ors et déjà certains affichages de prédéfinis. Vous pouvez par exemple ne conserver uniquement que le mode « trail » et paramétrer 3 ou 4 écrans très personnalisés. La personnalisation d’affichage se faisant sur 1, 2 ou 3 lignes d’affichage.

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Concernant les principales fonctions « trail/montagne », j’ai retrouvé sur cette Ambit tout ce qui me convenait sur la T6c : Altitude, dénivelé positif en temps réel, vitesse ascensionnelle en temps réelle… Bref, tout ce qu’il faut ! En plus l’avantage du GPS par rapport à la T6c, c’est que ce n’est pas nécessaire de calibrer l’altitude avant le début de l’entrainement ou de la course… le GPS s’en occupe.

D’ailleurs, concernant l’altimètre de l’Ambit, il est bon de préciser qu’il s’agit d’un alti-barométrique assisté par un alti-GPS (système FusedAlti ™). Les 2 systèmes se complétant pour donner les meilleurs résultats possibles : le FusedAlti ™ corrige de manière intelligente les effets temporaires d’erreurs de signaux reçus des satellites et les changements de pression de l’air non liés à une modification de dénivelé.

 

Au niveau du cardio, je ne suis en général pas un grand fan… Bien souvent la ceinture me gêne. Egalement, il m’arrive trop souvent d’oublier ma ceinture cardio en préparant mes affaires… si bien que j’ai pris pour habitude depuis bien longtemps de ne pas me servir du cardio. Toutefois pour ce test, je m’y suis remis avec enthousiasme.

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Côté confort de ceinture, rien à dire. Il s’agit de la même que sur la T6c : très souple, très pratique à mettre (pouvant se clipper aisément) ou à nettoyer.

En utilisation, la montre détecte très rapidement le signal de la ceinture, même sans trop l’humidifier.

Au niveau des infos liées au cardio, on retrouve bien évidemment le cardio en temps réel, la moyenne du cardio, le max, les calories et l’Epoc spécifique à Suunto (calcul de l’effet d’entrainement, très intéressant et à priori bien fiable). Bref, tout ce qu’il faut pour parfaire son entraînement ou sa gestion de course pour les coureurs attentifs à ce sujet (ce qui n’est pas mon cas, je me fie davantage à mes sensations pour gérer mon effort en course comme en entraînement).

 

Ma principale curiosité sur ce test était la partie GPS de cette Ambit 2. Car c’est en effet la fonction principale recherchée par les utilisateurs de l’Ambit.

Tout d’abord, j’ai été très agréablement surpris de la rapidité de réception lors du démarrage d’exercice. Effectivement, mis à part les quelques fois où j’étais assez éloigné de ma dernière session (dans ce cas-là, la réception prend 20’’ à 1’), le GPS est détecté en quelques secondes (5 à 10’’). C’est vraiment appréciable par rapport à d’autres modèles qu’utilisent certains camarades au club d’athlétisme.

 

Concernant la distance, elle me paraît tout à fait fiable : sur un parcours d’environ 12km mesuré en VTT (ce qui n’est pas non plus une science exacte), l’Ambit me donne la même distance à une centaine de mètres près. D’ici la fin du test, je vais essayer (si le temps me le permet) d’approfondir la question en réalisant prochainement un test sur piste d’athlétisme…

Outre le fait de connaître sa distance parcourue en temps réel, nous avons la possibilité de connaître également la vitesse moyenne et la vitesse en temps réel. Bien évidemment, il y a un léger décalage lorsque l’on réalise des accélérations franches, car il faut que le signal ait le temps de remonter aux satellites et de revenir à la montre. Ainsi, si l’on souhaite réaliser une séance de 30’’/ 30’’ en se basant sur la vitesse instantanée, ce n’est pas vraiment adapté… car le décalage est de l’ordre de 10 à 15’’. Pour ce type de séance, l’accéléromètre (footpod) est mieux approprié, les infos ne devant faire que le trajet pod -> montre, le transfert de données est donc beaucoup plus rapide (quasi instantané).

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L’un des gros points fort de cette montre pour moi, c’est l’analyse d’après-course, sur la plate-forme Movescount. Une fois la séance terminée, on transfert nos données sur le site Movescount et on a accès à une quantité d’informations très intéressante. Déjà, on obtient le tracé de notre parcours sur vue satellite, ce qui est plutôt sympa, d’autant que la précision est vraiment très bonne.

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Mais en plus sur ce tracé, on peut observer les passages où l’on a davantage forcé, grâce aux plages cardios (prédéfinies selon vos paramètres âge, poids, … ou bien personnalisées).

On a aussi accès à pas mal de courbes : cardios, altitude, vitesse,… mais aussi Epoc, vitesse verticale, fréquence respi, Volume d’O2, …. Bref, de quoi vraiment analyser son effort dans les moindres détails.

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Egalement, la montre calcule après la séance, le nombre d’heures nécessaire à la récupération totale de notre corps. Très intéressant également.

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Autre point fort, c’est dans le sens inverse : la préparation du parcours.

Il est en effet étonnamment facile de rentrer un tracé de parcours dans la montre. Pour le tracer, rien de plus simple. Grace au planificateur d’itinéraire de Movescount, c’est un jeu d’enfant. Perso, j’ai principalement utilisé openrunner (par habitude) pour tracer les parcours et je les ai ensuite transférés sur l’Ambit. Quelle rapidité pour effectuer ces manips, c’est bluffant !

L’Ambit peut contenir jusqu’à 50 itinéraires, mais très honnêtement, une dizaine est largement suffisant puisque les itinéraires sont stockés sur Movescount et peuvent se transférer rapidement du site à la montre, et inversement.

Ces fonctions m’ont d’ailleurs étaient très pratiques pour programmer des itinéraires à ma femme, ce qui lui a permis de découvrir de nouveaux parcours en se laissant guider par la montre.

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Et oui, car le but d’intégrer des itinéraires dans la montre, c’est bien sûr de pouvoir les réaliser en étant guidé. Pour cela, l’Ambit propose de visualiser la trace du parcours durant l’exercice, avec notre position (un triangle) par rapport à cette trace. Il y a 2 zoom possibles : 1 avec une vue générale (unité à variable à 20, 10, 5 ou 2km selon la taille du parcours), l’autre plus précise (unité à 500m). Il est bien évident que c’est ce deuxième zoom qui est le plus utile pour se repérer sur les chemins. Cela dit, un zoom un peu plus puissant encore serait intéressant car quelques fois, dans certains croisements comme en ville (bcp de croisements) ou lorsque 2 chemins sont presque parallèles, il y a moyen d’être involontairement écarté du chemin prévu.

Mais cela reste tout de même un outil extrêmement pratique pour découvrir de nouveaux parcours. En traçant des idées de parcours via Openrunner, Movescount ou autre, il est ensuite très facile de réaliser les tracés souhaités. Cela permet de varier agréablement ses parcours d’entrainement, et ça a un côté très ludique.

 

A noter que l’Ambit dispose aussi de petits « outils » qui peuvent s’avérer pratique en trail ou randonnée, mais aussi dans la vie quotidienne. Ainsi, on retrouve une boussole (très simple d’utilisation) et un thermomètre …

 

Du côté de l’autonomie, la batterie est donnée pour 50h ! Ce qui laisse le temps de faire tout de même un bon bout de chemin. Bon après, je n’ai pas vérifié ce temps d’autonomie, mais étant donné que mes sorties (environ 4h00 pour les plus longues) n’ont jamais entamé la batterie de plus de 25%, je considère qu’il y a largement de quoi faire… d’autant que je suis resté avec des intervalles GPS d’1s, alors que l’on peut jouer sur ce paramètre pour économiser la batterie. Certes, on perd en précision… mais sur une épreuve de 40h, on peut considérer que la précision du GPS n’est pas la priorité…

La charge de l’Ambit s’effectue par le câble PC, de la même manière que pour le transfert de données. D’ailleurs, dans la majeure partie des cas, le temps de transférer ses données et de les regarder brièvement à l’écran, l’Ambit est déjà rechargée… L’autonomie de la batterie n’est donc pas une grosse contrainte pour une utilisation classique puisqu’elle permet de faire plusieurs sorties d’1h à 2h, et que la recharge se passe de façon invisible lors du transfert de données.

 

Par rapport à l’Ambit 1ère génération, il semblerait que l’une des principales évolutions soit les capacités de  mémoire de la montre. En effet l’Ambit était un peu trop limité et du coup, bon nombre de fonctions et d’évolution n’étaient pas possibles. Toutefois, certaines évolutions auront tout de même lieux prochainement :

    Capacité à supporter l’Alarme orage

               Capacité à supporter l’application des levers/couchers de soleil

               Compte à rebours

               Fonction Autopause

               Visualisation de la vitesse maxi d’un exercice (dans le journal)

               Niveau de batterie (en % comme sur l’A2)

 

A savoir que le site Movescount met à dispositions pas mal d’applications (les Apps) que l’on peut télécharger sur la montre. Ainsi, on peut ajouter des fonctions et personnaliser la montre. Par exemple, une « apps » permet de donner le pourcentage d’une pente, une autre permet d’estimer en temps réel un chrono sur marathon ou semi…. Bref, un stock d’option pour customizer votre Ambit2 et élargir ses possibilités de manière quasiment illimitée.

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Personnellement, je n’ai pas trop approfondi la question sur les Apps. J’en ai téléchargé 2 ou 3 pour voir comment cela se passait, mais comme il s’agit bien souvent de fonctions très spécifiques, je ne me suis trop attardé dessus ; les possibilités d'origines de la montre étant déjà très largement suffisantes pour ma pratique.

 

 

Pour le moment, mon verdict est partagé sur cette montre.

Il y a toujours le volume de cette montre qui m’empêche de la trouver « quasi-parfaite ».

Son épaisseur et ses larges boutons rendent parfois difficile le simple fait de devoir mettre une veste en activité… Alors imaginez en course, avec du vent et des bâtons dans une main…. C’est toujours rageant de devoir s’arrêter à cause d’une montre pour s’habiller.

Mais d’un autre côté, les fonctions sont tellement bien conçues et son utilisation si logique…

 

Je réserve donc ma conclusion sur cette montre pour une prochaine fois…

 

Bon, je vais continuer mon utilisation de cette Ambit2

Prochain objectif de test, la programmation d’une séance de vma…

A bientôt pour la suite du test…

 

 

 

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C
Pour info, la montre n'envoie aucun signal vers les satellites... Le GPS ne fonctionne pas comme cela. La distance Satellite-montre ou POD-montre n'a rien à voir avec le délai observé. La faible réactivité de la mesure de vitesse de instantanée est due au fait que la montre calcul une "moyenne" sur une durée importante ce qui implique un délai d'affichage lorsqu'on se met à accélérer. Le POD permet des mesures à court termes plus précises et donc l'affichage est plus réactif.
Répondre
R
Merci pour cette précision.
W
Ayant aperçu cette montre en magasin c'est vrai qu'elle dégage une impression de robustesse. Etant du haut de gamme, je n'ai pas de doute sur la qualité de celle-ci en général. Merci pour ce test complet en tout cas!
Répondre
P
Je trouve qu'il manque la vibration pour ce prix
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A
You must be proud as rarely one gets a chance to test the latest Suunto Ambit 2. I was astonished to see the features of this GPS watch. The overall design also looks fabulous and I will definitely want one for myself. .
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V
bonjour. J'utilise et j'utilisais openrunner avant d'avoir mon ambit 2 à Noël, par contre impossible de transférer les parcours tracés via cette application sur l'ambit, seul les garmin peuvent le<br /> faire (d'après mon constat ...), j'utilise donc movescount c'est pareil. En tout cas une sacré bonne montre hyper simple (c'est exactement ce que je voulais).
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R
<br /> <br /> Bonjour, <br /> <br /> <br /> Concernant openrunner, j'avais réussi sans trop de soucis (de ce que je me rappelle) à transférer mes parcours sur l'Ambit. C'est donc possible.<br /> <br /> <br /> Par contre, n'ayant plus la montre en test depuis plusieurs mois, je ne me souviens plus la manip... Peut-être est-ce une question de type de fichier...<br /> <br /> <br /> Si certains lecteurs ont la réponse...<br /> <br /> <br /> En tous les cas, tous nos voeux de bonheur et de réussite sportive (et autres) pour cette nouvelle année.<br /> <br /> <br /> <br />
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