Rémy : Kilian's Classik 2012

 

Contexte : Invité sur Font Romeu en tant de « Blogger » à participer au stage de rassemblement du Team, me voilà donc au milieu des stars (Kilian, Julien Chorier, Tom Owens, Ryan Sanders, Anna Frost, …). Cette épreuve n’était à l’origine pas vraiment prévue dans mon planning, mais c’est une belle occasion de découvrir la Cerdagne.

 

Objectif : Niveau 4 : pas d’objectif. Deux semaines après mon relais au Grand Duc (50km et 3000m+), je pense manquer un peu de fraicheur. Surtout que la semaine n’a pas été de tout repos. Même si les allures étaient raisonnables, les 2 jours précédant la course ont enregistrés environ 35km et 1200m+. Le but premier est donc de réaliser une bonne sortie conviviale pour clôturer ces quelques jours de « privilégié ».


Déroulement :

Il commence à y avoir pas mal de monde dans le centre de la station de Font Romeu. Afin d’être pas trop mal placé, je décide de me placer relativement tôt dans le sas de départ. Après avoir satisfait au contrôle du matériel obligatoire, me voilà sur le devant du sas.

Mais là, surprise. Je m’aperçois qu’il y a un autre sas devant, marqué « réservé VIP »… J’en déduis donc que c’est un sas pour les coureurs Salomon et leurs invités, autrement dit, je peux en faire partie.

Me voilà donc ressorti du sas « classique » pour me placer à l’entrée du sas « VIP »… Re-contrôle du matériel, tandis que le speacker m’annonce dans les favoris en tant que Team Salomon France…. Grosse pression ;-)

 

Petit à petit, le petit sas se rempli de coureurs Salomon (Julien Chorier, Greg Vollet, Ryan Sanders, ….) de journalistes et bloggers de la semaine Salomon, mais aussi de quelques coureurs autres (2 kenyans, Yann Curien, …)

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Il est presque 9h et le départ est imminent. Comme prévu, l’ambiance est vraiment très décontractée dans ce sas.

 

Le départ est donné et je pars relativement tranquillement à l’arrière des VIP. Mes jambes sont un peu raides, ce qui n’est pas étonnant puisque nous avons couru les 2 jours précédents.

Je me fais pas mal dépasser par une flopée de coureur du sas « classique » souhaitant revenir vers la tête de course. De mon côté, je ne me soucis pas des autres coureurs et assure une allure correcte pour voir comme mes mollets sont raides…

 

Petit à petit, les ardeurs des coureurs se calment et chacun trouvent son allure. Du coup, je grappille quelques places… Je reviens sur Laureline Gaussens (2e Maxirace), avec qui j’avais discuté la veille. Elle semble bien et plutôt concentrée sur sa course. Je l’encourage et poursuis ma remontée. Je dépasse ensuite Zhanna Vokueva et Claire Price (team Salomon) et reviens à hauteur d’Emily Forsberg, Ryan Sanders, … bref, que du beau monde.

 

Je suis tout de même assez surpris de suivre aussi facilement un gars comme Ryan (récent 2e de la Western State), même si je me doute bien qu’il n’est qu’en footing. En observant un peu, je m’aperçois en fait qu’il accompagne un journaliste du stage… A la faveur d’une courte descente, je leur fausse compagnie…

 

Voici déjà le premier ravito. Une belle ambiance ! Avec pas mal de spectateurs et un peu d’animation musicale. Ne sachant pas trop où se situent les autres ravitos, je préfère être prudent et recharge mes bidons. Ensuite j’attaque une belle grimpette, pas longue mais assez raide.

SALOMON-LIVEPARK-1.jpgphoto Salomon 

 

J’évolue toujours en compagnie d’Emily Forsberg et nous discutons un peu sur ce parcours très joli. Nous revenons bientôt à hauteur de Jeremy Ritcey (Team Salomon Hong Kong), qui semble un peu à cours de motivation. En voyant Emily revenir à sa hauteur, il décide d’accélérer un peu et reprend un peu de distances.

Dans une descente de ski, relativement longue et pentue, je suis contraint de constater qu’Emily est bien à l’aise en descente (Julien Chorier m’avait prévenu). Je la laisse filer, préférant ménager mes quadris pour la suite de l’aventure. Je la vois fondre sur Jeremy…

La suite est plus roulante et me permet de recoller à Emily et Jeremy. Nous arrivons ensemble au 2e ravito. Là encore je refais le plein des bidons, et repars en grignotant un bout de fruit.

C’est la séparation des 2 parcours. 2 athlètes Salomon sont là en spectateurs et nous encouragent (Adam Campbell et un autre que je n’ai pas reconnu). Ils annoncent à Emily qu’elle est première féminine.

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Un peu plus loin, Jeremy prend une nouvelle fois le large et alors qu’Emily sautille à chaque photographe rencontré, je m’amuse à lui faire une mini-interview vidéo (désolé pour mon anglais désastreux).

 

Plus loin on parvient à proximité du lac des Bouillouses, que nous avions découvert la veille. Petit à petit, je distance un peu Emily et gagne une place en dépassant un autre coureur. Je recolle à Jeremy et nous attaquons la grosse difficulté du parcours : une longue montée jusqu’à environ 2600m d’altitude.

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Je suis assez prudent et alterne rapidement course et marche. Jeremy me distance à peine et Emily revient rapidement à ma hauteur, puis me fausse compagnie. Je préfère ne pas me forcer à accrocher son rythme car il reste encore un peu de chemin d’ici l’arrivée.

 

Cette longue montée s’effectue tranquillement, en gardant Jeremy et Emily à vue (mais de plus en plus éloignés). Durant cette montée, je dépasse un coureur puis reviens sur un autre. Je le passe mais nous restons relativement proche jusqu’au sommet de l’ascension.

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Dans une traversée d’éboulis, je vois bien que je manque de souplesse et de fraicheur, et je n’arrive pas à avancer comme je devrais. Le coureur me distance donc logiquement. Voici ensuite une bonne grosse descente dans la caillasse. Un peu impressionnante et un peu dangereuse à mon goût, pas tant pour le risque de chute, mais surtout pour le risque d’envoyer des pierres sur un coureur plus bas… Là encore, je suis plutôt prudent.

 

Ensuite, ça devient un peu plus dégagé et je retrouve une allure plus logique pour une course.

Le parcours est toujours descendant mais au milieu d’herbe, type alpage. Il faut donc faire un peu gaffe à ne pas se prendre les pieds dans une motte d’herbe. Je ne m’en sors pas trop mal et reviens rapidement sur Jeremy Ritcey, peu à l’aise sur ce terrain.

 

Le parcours redevient plat et Jeremy revient sur moi et nous évoluons ensemble un petit moment. Nous arrivons à un point de contrôle où l’ambiance est plutôt festive, et l’on m’annonce 13e…

 

 

Un peu plus loin, nous dépassons Adam Chase (Team Salomon USA). Sur un large chemin roulant, je laisse ensuite filer une nouvelle fois Jeremy.

 

Voici bientôt une nouvelle belle grimpette. Pas forcément très longue, mais bien raide ! Je l’aborde prudemment car je sens que je risque de faiblir un peu…  En levant la tête, j’aperçois quelques coureurs, dont Jeremy, Emily, …. Finalement, je ne suis pas si loin que ça. J’essaye de voir un peu mon retard et je constate environ 6’ de retard sur le 6e de la course.

Sur la fin de l’ascension, je sens que je n’ai pas trop faibli et force légèrement plus, cela me permet de revenir sur le coureur qui m’avait dépassé précédemment dans les éboulis.

 

Voici une petite descente offrant un panorama magnifique. Je déroule agréablement en espérant revenir sur Jeremy Ritcey, mais en vain… 

 

Petit arrêt au ravitaillement, et je retrouve Félix Dejey (un ingénieur de Salomon ayant un niveau très correct, comme en témoigne sa 12e au dernier Nivolet-Revard). Il repart alors que j’arrive et semble moyennement bien…

 

Un peu plus loin, comme je me sens bien musculairement, je « m’amuse » à trottiner les montées, juste pour voir si ça passe. Bon, musculairement, ça passe bien, mais je sens qu’au niveau énergétique, je ne suis pas au top, même en mangeant régulièrement…

 

Je rejoins Félix et l’encourage, mais il n’arrive pas à accrocher mon rythme, manque d’envie… Ensuite, il y a une longue partie relativement plate où l’on est obligé de courir si l’on ne veut pas perdre trop de temps. Je sens que je manque de jus, mais pour l’instant, j’arrive à encore bien courir et je vois que je distance un petit peu le coureur qui me suis (à environ 30s).

 

J’attaque donc la bonne descente en solitaire et suis partagé entre l’idée de me lâcher pour grignoter un peu de temps et espérer améliorer mon classement, et la prudence d’une descente plus cool pour tenter de repousser une petite hypo que je sens inévitable. Finalement, je n’arriverai pas à me décider et ferai la descente entre ces 2 allures…

Killian-Classik--2012-cHerve-Le-Gac-409.JPG  ©Hervé Le Gac  (merci Hervé pour cette superbe photo)


Du coup, je n’ai pas l’impression de m’être rapproché des coureurs qui me précèdent, et en plus, je me sens toujours fragile au niveau énergétique…

 

Au ravito suivant, je prends un peu le temps de me restaurer et de faire le plein. En général, les quartiers de pomme me font souvent du bien. Derrière, le gars qui me suivait arrive au ravito lui aussi. Je repars en marchant et en mangeant mes bouts de pommes, mais cent mètres plus loin, mes 3 quartiers tombent par terre… Tant pis, je mangerai moins…

 

J’entame la dernière montée. Elle s’annonce longue et pénible… A vrai dire, je n’ai pas vraiment envie de la faire et j’ai hâte d’arriver. Je surveille de temps en temps derrière moi le coureur qui me suit, il n’est pas loin (20-30s), mais j’ai l’impression de le distancer petit à petit dans le début de cette ascension, pas vraiment raide.

 

Mais cette impression est de courte durée puisque dans la seconde moitié, je me sens bien faiblir, et je le vois revenir sur moi. Et inévitablement, il me dépasse à proximité du sommet en m’encourageant, mais je lui réponds que je subis une petite hypo et que je n’ai plus trop de motivation…

 

Dans la descente qui suit, je ne peux que constater que j’ai bien moins de jus que celui qui vient de me dépasser… il file à bonne allure tandis que je descends en somnolent. L’écart grandit rapidement.

 

Plus loin, j’arrive à un ravitaillement salvateur ! Même s’il me reste moins de 5km de descente, je préfère m’autoriser une bonne pause, histoire de bien boire et manger suffisamment. Ensuite je repars en espérant que cette petite pause m'ait suffisament requinqué. 

 

Cette descente est assez longue et peu pentue. Et il faut régulièrement relancer un petit peu dans des passages de plat. Perso, je me contente de trottinner tranquillement et rattrape 2 ou 3 "retardataires" du 25km.

Je passe devant le lycée climatique, qui participe à la renommée de Font Romeu, et rejoins bientôt le centre-bourg.

Une dernière petite ligne droite et je franchis la ligne à la 12e position.


Points positifs :

  • L'objectif était de réaliser une bonne sortie longue, c'est chose faite
  • J'ai partagé de bons moments avec des athlètes aguéris (Jeremy Ritcey, Emily Forsberg, ...)
  • J'ai découvert un coin magnifique        

Points négatifs :

  •  Le seul véritable point négatif serait mon hypo de fin de course, qui me coute quelques places, mais c'était vraiment prévisible avec les 2 jours précédents à courir et à ne pas vraiment manger en conséquence (repas au resto à chaque repas). En positivant, je me dis que c'était une bonne occasion de me tester à courir en étant un peu faible, ça peut toujours servir comme expérience.

 

 

 

 

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M
Super Rémy, beau retour d'expérience chez Salomon et une belle course pour conclure.<br /> Une 12ème place parmis les élites !! heureusement qu'il y avait les restos avant...<br /> Ca peut être de bon augure pour la suite de la saison.
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