CR FAVERGES : Daniel et Caro

« Comme, j'ai une faucheuse tendance à la « paralysie » des comptes rendus depuis le début de l'année, je vous en fais partager deux, le premier ci-dessous, celui de mon pote Daniel qui a réalisé son premier trail (Top 100) et demain celui de Caro (la femme de Damien ! ) qui a réalisé une course sans faute (moins de 6 h). Bonne lecture, Thierry »

 

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 2 juin 2010

Samedi matin, après un petit déjeuner très copieux, je rejoins un copain, Thierry, et nous partons de Claix à 4h15. Notre destination c'est Faverges en Haute Savoie. Au passage nous récupérons Caro une copine de Thierry à Eybens. A trois l'heure de trajet passe vite et nous sommes parmi les premiers trailers à arriver. Nous récupérons nos dossards et allons prendre notre temps pour nous changer et préparer nos sacs. Comme la course sera longue, chaque détail est important. Je choisis de prendre un camel back rempli d'eau et une gourde avec de la boisson énergétique. Ensuite nous partons nous echauffer tranquillement... avant de rejpoindre le départ avec tous les autres coureurs. La météo n'est pas terrible. Les sommets sont dans les nuages... J'espère que le soleil finira pas faire son apparition. En attendant il faut rester concentrer sur la course.
 
Le départ est donné à 7h30. Les 500 ou 600 coureurs s'élancent dans les rues de Faverges. Pour éviter les bouchons là où les chemins commencent à devenir étroits, il faut y arriver dans les premiers. Je ne sais pas trop combien de temps il me faudra pour courir les 42km et les 2700m de dénivelé positif mais j'ai envie de gérer ma course à mon rythme et pas de subir celui du peloton. Du coup j'accélère pour dépasser la masse des coureurs et je me retrouve dans un groupe qui a une bonne allure. Thierry lui a du s'arreter pour une pause technique et se retrouve du coup très loin derrière.
 
La première "bosse" (~1600+) doit nous mener au sommet de la Sambuy (enfin juste en dessous). Cette montée s'annonce assez longue mais je la trouve beaucoup moins raide que ce que je pensais. Il y a même des petites descentes pour recupérer. Je me sens bien et je maintiens une bonne allure jusqu'au sommet que j'atteins en un peu plus de 2h. Ensuite c'est une grosse descente qui nous emmène au premier (et unique) ravito du parcours. Thierry me rattrape enfin. Il confirme qu'il a beaucoup galéré dans la montée pour remonter la masse des coureurs. Ca fait 2h30 que nous courons. Je me sens bien mais j'ai peur d'avoir été un peu trop rapide sur cette première partie. Si je continue au même rythme ca veut dire que je peux (théoriquement) terminer en 5h. Ca me semble trop ambitieux. Il ne faut pas bruler toutes les cartouches au début car il reste encore 24 km et presque autant de dénivellé.
 
Juste après le ravito commence la deuxième bosse du parcours (~800+). Je suis déjà venu là il y a longtemps pour marcher et j'ai en souvenir une montée tranquille. Mais aujourd'hui je réalise que mes souvenirs sont loin de la réalité. Ou alors c'est la fatigue qui commence à se faire sentir. En tout cas je me sens bien incapable de courir sur ce large mais raide chemin forestier. En plus cette section de la course est commune avec le "petit" trail. Du coup on se retrouve avec plein d'autres coureurs assez lents. Pas évident pour se caler sur un bon rythme. Les nuages ou le brouillard empeche de voir le sommet. Impossible d'estimer le temps qu'il reste pour atteindre le col.  Tant pis je me concentre sur le prochain lacet, sur le prochain concurent que je doublerai... Finalement je maintiens une allure correcte même s'il est moins rapide qu'au début. Juste avant l'épaule de Chaurionde je ressens les premières crampes. C'est pas grave car juste après une longue descente commence. C'est le moment de se concentrer car le sentier est étroit avec pas mal de cailloux. Je n'essaie pas trop de doubler dans la descente car je ne suis pas trop à l'aise. Il y a quelques petites remontés avant d'atteindre le prochain pointage. A chaque fois je sens les crampes se manifester dans mes cuisses. Pour l'instant rien de très inquiétant. C'est juste un signal. J'essaie de m'hydrater pour retarder leur arrivée. La descente se termine à la maison forestière. Plus que 12 km...
 
De là on rejoins le départ de la dernière "bosse" (~300+). Sur le papier ca semble simple... Mais la montée est très raide et seuls les coureurs du grand parcours y ont droit. Du coup ca permet de retrouver une bonne émulation et un bon rythme. A ce stade de la course tout le monde semble bien fatigué. En tout cas aucun d'entre nous ne courre dans ces pentes raides. A un peu plus de 4h de course j'arrive au pointage à la Sarve. Les nuages sont remontés un peu et je peux entrevoir le lac d'Annecy. Le point de vue est magnifique. Il reste 11 km et une longue descente... Je commence à croire que je pourrai arriver en moins de 5h. Mais c'est sans compter avec les longs faux plats qui se trouvent sur la crête. Je ne me sens pas si fatigué que ca mais mes jambes supportent de moins en moins les relances sur les plats ou dans les petites remontés. J'ai entendu un autre coureur dire qu'il y avait 2 à 3km de plats juste avant Faverges. Je me demande dans quel état je vais les négocier.
 
Après d'interminables pistes forestières et petits sentiers, le circuit revient sur le chemin que nous avions emprunté au départ. Je reconnais les lieux et ca me redonne de l'énergie. Je sais que la partie plane que je redoutais tant ne sera pas si terrible. Je mange une dernière barre. Il faut tenir encore 2 petits kilometres. J'accélère un peu et double 2 coureurs dans la descente. Arrivé sur le goudron à Faverges il reste moins de 2 kilometres. Je reprends encore 2 coureurs qui sont complétement explosés. A 400m de la ligne d'arrivé je vois un autre coureur qui me semble bien lent et je me dis que je peux le doubler sans problème. Quand j'arrive à son niveau je reconnais Thierry !!! Quelle surprise. Je pensais qu'il était arrivé depuis longtemps. Du coup on finit la course ensemble. Nous avons bouclé le parcours en 5h20 (97/98eme).
 
Caro elle finit en 5h58 et surtout elle monte même sur le podium en étant 2ème dans sa catégorie. Super performance pour quelqu'un qui ne s'était pas entraîné.
 
Au final j'ai eu de très bonnes sensations pendant toute la course. La fin a été un peu plus dure bien sûr mais surtout à cause des débuts de crampes. Sinon plus globalement j'ai trouvé que l'ambiance est très différente de ce que j'avais pu vivre sur le marathon classique. Il y a pas mal de contacts entre les coureurs et même de la solidarité dans les moments plus difficiles. Et puis le cadre montagnard même dans le brouillard c'est quand même plus sympa que la cadre urbain.
 
Expérience à renouveller c'est certain !
 
Daniel

 

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C
<br /> "A 400m de la ligne d'arrivé je vois un autre coureur qui me semble bien lent" -> il discutait et n'avait pas le temps de courir en fait ???<br /> Bravo à tous les 3 pour cette belle course...<br /> A+ ;)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Hello Daniel,<br /> <br /> Felicitation pour ton temps!!!impressionnant je dirai meme !!!!<br /> <br /> Ton compte-rendu est tres bien fait.<br /> <br /> A+ Fabrice.<br /> <br /> <br />
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