Templiers 2008 : reconnaissance du parcours par Rémy
-
Dans la cadre de ma préparation pour les Templiers se déroulant à la fin du mois, j'ai souhaité effectuer un
repérage à pied du parcours samedi dernier. J'ai décidé de privilégier le dernier tiers du parcours (à partir de Trêves) car cette portion a été fortement remanié par rapport aux éditions
précédentes. De plus, cette portion est la plus cassante et la plus technique, c'est donc celle où l'on peut gagner le plus de temps, mais aussi en perdre pas mal. J'espère que cet
investissement s'avérera utile car cela m'aidera certainement à gérer au mieux mon effort durant la course. Malheureusement, tout ne s'est pas déroulé comme je l'aurai aimé.
Pour débuter, je me suis un peu trompé dès le départ (à Trèves) et j'ai fait
12 bornes pour arriver au hameau de Ubertaries (normalement ça aurait du faire 2 ou 3 km). La journée commence bien.
Ensuite, j'ai pris le chemin qu'indiquait le plan du parcours issu du
site internet, mais je ne voyais aucun balisage.
Puis, je trouve enfin de la rubalise qui m'emmène dans les sous bois,
sur un sentier très étroit et peu praticable.
Je suis ce balisage qui correspond un peu près à ce que j'ai sur la
carte,
et d'un coup, plus rien. Je me retrouve donc un peu paumé.
Je me console en admirant le paysage
Je continue selon mon intuition par rapport à la carte et à
l'altimètre, puis lorsque c'est un peu dégagé, j'aperçois St Sulpice an contre bas.
N'ayant toujours pas de chemin ou sentier, je plonge droit dans la
pente, au milieu des arbustre et un peu des ronces (j'en ai plein de souvenirs sur les jambes).
Arrivé au pont, je ne vois toujours pas de balisage. La carte que j'ai imprimé via le site n'est pas très lisible (car en noir et blanc) et je décide donc de suivre le chemin comme en 2006 et
2007. Après environ 2 km, je re-examine la carte et m'aperçois que j'aurai dû changer de Causse. Je vois que je ne peux pas retrouver le bon versant sans faire demi tour. Je n'ai pas vraiment le
goût de faire le chemin en sens inverse car je suis vraiment très incertain de voir du balisage; d'autant qu'il fait assez chaud et que je n'ai plus beaucoup d'eau. Je poursuis donc sur mon
chemin car je sais qu'il va en direction de Cantobre. Mais le chemin très large devient petit à petit de plus en plus étroit, pour finalement disparaître. Je me retrouve à nouveau seul dans les
bois, sans trop de points de repère. Je poursuis un peu comme je le peux dans la direction qui me semble la plus logique, et après quelques tours et détours, j'aperçois Cantobre à un peu plus
d'1km avec la route un peu en contrebas (50m D-).
Je parviens à rejoindre la route (avec un peu d'escalade) et je rejoins
Cantobre.
Là, je suis un peu démotivé et j'ai envie de suivre la
route jusqu'à Nant, pour être sûr d'arriver à bon port. Je suis danc la route, tout en regardant un peu la plan du parcours. A un moment, en passant devant un chemin, je me dis que ce devrait
être le bon. Par curiosité, je m'engage (mais en pensant faire demi-tour). Et, comme par miracle, je vois du balisage.
Du coup, je suis le chemin. Le moral revient, je me dis que maintenant,
le balisage va m'ammener jusqu'à Nant par le vrai parcours, d'autant que la descente, je saurai la reconnaitre.
Le balisage n'est pas
très présent mais suffisant (seulement à quelques intersections).
Cette ascension est plutôt facile (sauf que le jour de la course, il y
aura la fatigue en plus...) et les points de vue somptueux.
Mais
bientôt, je ne vois plus de rubalise. Dans le doute, je prends toujours le chemin qui monte, d'autant que la direction correspond au Roc Nantais et au tracé du plan internet. J'arrive
ensuite sur un large chemin carrossable, mais qui ne va plus dans la bonne direction. Je tatonne un peu pour tenter d'apercevoir le Roc Nantais, mais en vain. L'altimètre m'indique que
je suis à hauteur du sommet.
Puis soudain, j'aperçois un balisage en peinture. Je suis assez prudent car tout à l'heure c'était de la rubalise. Mais en suivant un peu ce balisage, je vois qu'il semble
redescendre vers Nant et que des flêches indiquent que je suis dans la bonne direction (car j'avais peur que ce soit un balisage pour la montée au Roc Nantais pour les autres parcours
du festival).
Mais comme par hasard, après avoir bien avancé, le balisage disparait. Après avoir passé au moins 20 minutes à chercher en vain, je décide de faire comme tout à l'heure, c'est à dire de descendre
droit dans la pente, sachant que cela m'ammenera au pire sur les berges de la Dourbie.
Sauf qu'ici, les arbustres sont un peu plus touffus et que le passage est souvent très délicat. C'est vraiment la galère et je ne descends pas vite du tout.
Ce qui m'inquiète, c'est que l'heure avance et que je ne me vois pas devoir progresser de nuit. Il me reste environ 250m D- à faire. En avançant, je croise un très gros sanglier
tué et vidé pas les chasseurs, c'est répugnant et ça pue vraiment. Mais ça me rassure, car je me dis que les chasseurs sont passés dans le coin. En continuant encore, je débouche
heureusement sur un large chemin que je suis en étant bien soulagé.
Je rejoinds les bords de la rivière que je longe pour retrouver Nant, en regardant le fameux Roc Nantais que je n'ai pas eu la chance de dévaler aujourd'hui.
Il est 17h40. Je retrouve mon vélo que j'avais laissé à Nant. Je pédale
jusqu'à Trèves (17km) où je retrouve ma voiture.
Après réflexion, je décide finalement de rentrer directement à Vizille, car je ne me vois pas repasser une journée aussi galère que celle-ci. Au final, j'ai fait 38km à pieds et 1390D+ en 6h45 et
avec 1.4 l d'eau.
Le dimanche, je revisionne la vidéo du repérage de l'équipe de VO2 et je vois qu'en fait, le plan du
parcours que j'avais n'est plus le bon. Il a certainement été modifié avec les déplacements des ravitos de Trèves et St Sulpice. Modifié, mais pas mis à jour sur le site.
Malgré tous ces aléas, ce repérage m'a permis de constater quelques modifications apportées au parcours par l'organisation. En effet, l'implantation des 2 derniers ravitaillements des Templiers a
été changée suite à de gros travaux dans le village de Trèves : ce village est quasi infranchissable, ce qui rend sa traversée impossible en voiture. Le ravitaillement de Trèves est ainsi
transféré à Causse Bégon, un petit hameau situé au km 52 de la course. Le 3ème ravitaillement, celui de Saint-Sulpice, est quant à lui déplacé à Cantobre, non loin de
la petite centrale hydroélectrique, au km 64. Dans les deux cas, l'accès pour les spectateurs aux ravitaillements se fera assez facilement à pied.
Cette modification est importante dans la gestion de course. Depuis le ravitaillement de Dourbies et pour rallier le ravitaillement de Causse Begon, cela rajoute près de 6kms et 300D+ de
plus que celui de Trèves à l'origine (soit entre 30' et 1H d'effort) : il sera donc essentiel d'assurer son ravitaillement en eau et en nourriture à Dourbies. En plus, à ce moment de
la course, il commencera surement à faire chaud.