Rémy : Trail de Paladru 50km

La prépa Maxirace se poursuit… Mais avant de réaliser le tour du Lac d’Annecy par les montagnes, pourquoi ne pas se faire le tour du lac de Paladru par les collines…

 

Le dimanche 24 avril, direction Paladru pour un trail annoncé à 50km. La semaine passée, le petit trail du St Romain (14km) avait été encourageant, mais m’avait bien fait sentir que la fraicheur manquait.

Du coup, la semaine fut assez (très) light avec seulement une petite trentaine de kilomètres, dont la moitié en randonnée. Mais malgré cet allègement, les sensations de fraicheur musculaire sont très timides… Bon en même temps, ce n’est pas non plus l’objectif du cycle, et c’est assez normal de ne pas être 100% frais pour la course.

Bref, dimanche matin, rendez-vous 6h30 avec les collègues de l’ALE. Une fois sur place, nous retrouvons Ugo (aussi du club) et retirons nos dossards.

Juste avant 8h, nous nous plaçons dans l’aire de départ. Il n’y a pas foule… je m’attendais à un peloton plus important… Egalement, j’ai l’impression que certains favoris manquent (come Fred Desplanches par ex).  On discute entre nous sur la gestion du début de course et j’annonce que je souhaite partir doucement afin de profiter des premiers kilomètres pour compléter mon échauffement.

Au départ, à côté de Sylvain.

Au départ, à côté de Sylvain.

8h, le départ est donné. Je m’élance à un rythme que je trouve confortable, mais rapidement, je me retrouve dans les tous premiers… mince ! Je n’ose pas trop ralentir pour laisser filer et me placer à une allure moindre, d’autant que je n’ai pas l’impression d’être en sur-régime. Du coup, tant pis pour le départ très prudent… il faudra juste être raisonnable et savoir ne pas s’emballer.

Et justement, rapidement un coureur se détache (Christophe Lamotte) sui vi par Maxime Besacier. Je ne cherche pas à suivre, et reste sagement dans le groupe de poursuivants avec Ugo, Sylvain, et 3 autres coureurs.

Le parcours est bien roulant et les kilomètres défilent assez vite. Je me sens bien et mène ce groupe de chasse qui s’étire petit à petit. Passage au 10e km en 45’. Nous revenons alors sur Maxime, mais à la faveur d’une ascension, il reprend légèrement le large. D’ailleurs, dans cette ascension courte, je vois bien mon gros point faible en côte… impossible de tenir une intensité élevée et je passe rapidement en mode « confort », comme si la bosse allait durer 1000m+… Bon, ça s’explique par mes séances du moment très orientées D+ avec des ascensions longues avec bâtons… tout le contraire d’aujourd’hui ;-) , mais bien utiles pour la Maxirace et ensuite l’UT4M.

Bref, dans cette ascension, je me fais dépasser par Ugo et 2 autres coureurs. Sur le haut de l’ascension, Sylvain me dépasse également, mais je reviendrai progressivement sur lui.

Et alors que nous évoluons tous les deux sur une allure assez correcte, un coureur nous double et nous dépose… Je me dis alors qu’il s’agit d’un coureur ayant fait un départ très très prudent. Mais j’apprendrai plus tard que c’est en fait le coureur de tête qui s’était perdu.

Du coup, avec Sylvain, nous sommes 6e et 7e, mais j’ai l’impression que nous sommes 7 et 8e.

Au 20e kilomètre, nous revenons sur Ugo qui semble manquer de fraicheur. Bon, c’est assez normal puisqu’il a participé la veille au trail de Seyssel. A tous les 3, cela me fait penser au podium des derniers championnats de France au Mont Dore, puisque nous étions les 3 hormmes de l'équipe de Grenoble, vice-championne de France par équipe.

Devant, nous apercevons les coureurs qui nous précèdent. Je ne prends pas les écarts mais j’estime à moins d’1’30 le retard sur le groupe de 3 coureurs,  et 45’’ le retard sur le coureur isolé qui nous a déposé quelques kilomètres plus tôt.

Débute alors une montée assez roulante et je me fais violence pour tout courir. Je parviens ainsi à rester au contact d’Ugo. Derrière Sylvain décroche, mais je me doute qu’il reviendra par la suite.

Au sommet, nous traversons un pré à vaches… avec les vaches sur le chemin. Je suis avec Ugo et nous arrêtons de courir pour passer tranquillement sans les effrayer. Mais l’une d’elles regarde Ugo de travers et décolle les pattes avant pour préparer une charge. Heureusement, rien ne se passe de plus et nous quittons le pré en reprenant notre allure de course.

Au 26e kilomètre, une descente courte mais bien sympa me permet de retrouver un peu mes aises, mais dans la montée suivante, je me sens moins facile, et me mets rapidement à marcher. Ugo s’envole.

Peu après, alors que je commence à prendre une allure un peu plus confortable, en me disant que les places sont quasiment jouées, je vois un coureur revenant sur moi. Je suis assez surpris, surtout lorsque je vois qu’il s’agit de Maxime Besacier, que je croyais devant moi. Du coup, je reprends une allure un peu plus soutenue, et profite de la descente qui arrive pour reprendre un peu d’avance, tout en sachant qu’à la prochaine montée, je me ferai reprendre.

Cette descente active me permet de revenir au contact d’Ugo. Mais comme prévu, sur l’ascension au 33e km, Max me reprend. Je lui demande alors comment se fait-il qu’il soit derrière et il m’explique que son groupe s’est perdu un court moment. Par conséquent, je ne sais plus trop à quelle place je suis actuellement… 3e ? 5e ? 7e ?

Nous arrivons à 3 au ravitaillement du 33e km, point de jonction avec le parcours du 29km. Je ne me sens pas très frais et décide de bien remplir mes flasques. Maxime et Ugo se détachent définitivement. Une fois les réserves d’eau bien remplies, je repars mais je suis vite gêné par le gros peloton du 29km, d’autant que ce doit être à présent le seul monotrace du parcours.

Impossible de doubler et je suis contraint de rester paisiblement derrière certains coureurs. Je gagne une places ou 2 par moment, à la faveur d’un élargissement éphémère. Je sais que je perds du temps, mais en même temps, sentant que je n’ai plus trop de jus, ça me sert d’excuse…

Au 2/3 de l’ascension, un coureur du 50km me revient dessus et semble étonné de me voir devant lui. Il faisait partie du groupe de tête et j’ai donc dû le dépasser lors de son erreur de parcours. Quoiqu’il en soit, il est plus à l’aise que moi dans la côte et me dépasse facilement, bien aidé de ses bâtons. Je me dis que sur les passages roulants, je pourrais probablement revenir, mais je sens apparaître des prémices de crampes assez significatifs.

L’ascension se termine et au moment de relancer… Aïe ! les crampes se déclenchent. J’essaye d’être relâché et de courir malgré tout, mais rien à faire, ça ne veut pas passer.

Du coup, je marche un peu en me ravitaillant et en buvant bien, puis je m’étire 1 minute contre un arbre. Je repars et progressivement, les crampes se font oublier. Je garde espoir de faire un bon final, mais si je sais que j’ai perdu pas mal de temps dans cette mésaventure.

Dans la descente suivante, j’essaye d’être bien relâché. J’aperçois au loin le coureur qui m’a dépassé dernièrement. Je prends un écart : il est déjà à 2’… Il reste à ma montre environ 12km, ça semble jouable si les crampes ne reviennent pas et s’il est un peu moins frais que moi. Je fais donc un peu l’effort sur les passages roulants et arrive au dernier point d’eau. Je ne m’arrête pas et entame la dernière montée du parcours. Je refais un pointage et suis à présent à 45’’. Mais bon, je me doute que je vais en perdre un peu dans la montée.

Finalement, je ne perds pas de temps et parviens même au sommet avec 25’’ de retard. Mais je me doute qu’il ne sait pas que je reviens et qu’il est plus en mode « confort ». Dans la descente, je recolle et prends les devant. Il s’accroche et nous arrivons ensemble en bas de cette descente.

Ma montre indique 44km. J’avais regardé juste la fin de parcours et je sais qu’il reste en principe 2km de plat, mais j’ai un doute car vu le kilométrage de ma montre, peut-être qu’il reste une difficulté ???

Tant pis, je prends le risque et adopte un rythme assez rapide sur le plat (en tout cas, l’allure la plus élevée que je peux tenir à ce moment-là) ? Je suis autour des 14.5km/h et je m’échappe progressivement.

Je dépasse encore quelques coureurs du 29km et j’ai le plaisir de revenir à hauteur de Catherine et Bruno, qui m’encouragent chaleureusement. Je vois bientôt les parking, synonymes d’arrivée.

Je passe la ligne en 4h00’05. Tant pis pour les moins de 4h ;-)

Mais ma puce n’a pas fonctionné, probablement car je l’ai mise dans mon sac et non sur la chaussure, de peur de la perdre (1 seule attache). Du coup, j’essaye de rapprocher ma puce du tapis de contrôle, mais avec le froid aux mains et ma sangle de sac bloquée, obligé de me baisser… et autant vous dire que ce ne fut pas agréable avec les jambes bien fatiguées…

 

On m’annonce finalement 4e. une place bien satisfaisante pour moi, même si c’est plus le chrono encourageant que je retiendrais de cette épreuve.

Je retrouve ensuite Ugo, qui aura terminé 3e, 6’ devant moi. Puis, les arrivées de nos collègues de l’ALE se succèdent avec tout d’abord la très belle et impressionnante victoire de Sophie en 4h10 (7e au scratch). Fallait pas je mes crampes m’embêtent trop longtemps… Sylvain (8e) arrive juste 1’ après. Il a souffert sur la fin de course.

Matthieu réalise une très jolie course en 4h14 (9e), puis Thierry (15e en 4h28) et Christophe et Mickaël (17e ex-aequo en 4h35).

 

Une bien belle journée sportive malgré la météo hivernale.

Arrivée : 4e

Arrivée : 4e

pas facile de se baisser pour faire "biper" la puce ;-)

pas facile de se baisser pour faire "biper" la puce ;-)

4e, mais avec le non-cumul, je suis récompensé comme 1er sénior. Sylvain 1er vétéran.

4e, mais avec le non-cumul, je suis récompensé comme 1er sénior. Sylvain 1er vétéran.

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Bravo Rémy !<br /> Aussi rapide sur les chemins que pour faire son compte-rendu de course !!!<br /> A bientôt
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